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Une année charnière pour les Capitales de Québec

26 mai 2017 | Gilles Levasseur

Une année charnière pour les Capitales de Québec

Depuis quelques années, l’ambiance « baseball » qui anime le domicile des Capitales de Québec suscite un engouement croissant. L’intérêt du public amorcera sans doute une nouvelle lancée à compter de maintenant, alors que le Stade CANAC a tout ce qu’il faut pour en optimiser l’utilisation et propulser à des niveaux jamais connus la ferveur pour le baseball dans la région.



Le premier match local de la nouvelle saison des Capitales de Québec aura lieu le 1er juin. En principe, le gazon synthétique doit être prêt la veille. Les travaux d’installation du nouveau revêtement ont fait en sorte que le camp d’entraînement de l’équipe québécoise a été déplacé en province cette saison.


Jordan Lennerton - © Sébastien Dion



« Passer d’environ 450 heures d’activité à près de 4 000 heures par année, on ne pouvait imaginer meilleur scénario pour la promotion des sports de balle à Québec. »

« Cet équipement changera du tout au tout la capacité de cet endroit sous-utilisé, explique le patron de l’équipe, Michel Laplante. Auparavant, après une semaine d’activité, on devait réparer le terrain, couper le gazon, replacer la terre et tourber à nouveau en septembre en prévision de la saison suivante. Maintenant, on espère que jusqu’à la mi-octobre, le terrain sera pleinement utilisé en tout temps. Même qu’avec la grande capacité du système de drainage, il aura beau tomber un pouce de pluie en une demi-heure durant un match, le jeu pourra reprendre à la 38e minute ! Et que dire du dôme gonflable qui permettra, de la mi-octobre au début de mai, de continuer à utiliser le stade en saison hivernale ! Passer d’environ 450 heures d’activité à près de 4 000 heures par année, on ne pouvait imaginer meilleur scénario pour la promotion des sports de balle à Québec. »

De la visite de la République dominicaine



Cette année encore, une équipe cubaine sera chez nous pour disputer une série de matchs à compter de la mi-juin. Puis, du 22 au 25 juin, en remplacement d’une équipe coréenne retenue à l’étranger en raison de problèmes de visas, des joueurs de la République dominicaine seront à Québec. « On ne peut parler d’une équipe nationale, précise Michel Laplante, car plusieurs de leurs joueurs vedettes évoluent dans le baseball majeur. Mais comme la fédération dominicaine est dans le coup, il y aura là de très bons éléments qui offriront un excellent spectacle. Pour ce qui est de la prochaine saison, ce ne sont pas 53 parties que nous entrevoyons, mais bien 53 événements. Les gens viennent se divertir dans une ambiance de baseball, et nos soirées thématiques sont toujours au programme. À cet égard, les améliorations apportées à la terrasse amélioreront cette recette gagnante. »

Pour acheter vos billets : www.capitalesdequebec.com
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La seconde chance de Michel Laplante




Michel Laplante - © Sébastien Dion



Comment Michel Laplante se sent-il aujourd’hui, neuf mois après le tragique accident d’hélicoptère qui a coûté la vie à ses deux amis, Bob Bissonnette et Frédérick Décoste ? « Je réagis positivement, car avant l’événement, je mordais déjà dans la vie malgré des déceptions, notamment l’intervention qui avait mis un terme à mon rêve de lancer dans les majeures. Des gens me disaient à l’époque à quel point j’étais malchanceux; je leur répondais que j’étais le plus chanceux sur cette terre ! J’ai une famille extraordinaire et j’ai eu la possibilité de poursuivre dans le monde du baseball. Je ne suis pas du genre à me demander constamment pourquoi mes deux amis sont décédés, alors que j’ai miraculeusement survécu. C’est arrivé comme ça, je n’y peux rien. J’ai toujours accepté ce que la vie m’offrait, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Bien sûr, j’ai eu davantage de difficultés au cours de l’hiver devant la perte de Bob, car c’est dans les mois précédant chaque début de saison que nous étions les plus proches, que nous discutions le plus de baseball et de nos projets communs. Au fond, je vois cela comme un privilège d’avoir passé une douzaine de très belles années à le côtoyer. »

Profite-t-il davantage du moment présent depuis l’accident ? « Bien sûr ! Sur le coup, tu prends la mesure de cette formidable chance qui t’est offerte. Cet automne, j’ai joué quelques fois au golf et il est vrai que je trouvais vraiment belles les couleurs dans les arbres. Mais étant un homme de défis, je n’ai pas mis de temps à retomber dans mes objectifs et mes projets. Bien sûr, si ça n’allait pas bien, je pourrais facilement me rebrancher sur cette seconde chance et me dire que je pourrais ne plus être ici. »

Michel Laplante n’est pas monté à bord d’un hélicoptère depuis la tragédie, mais il n’hésiterait pas à le faire si l’occasion se présentait, « car il faudrait vraiment être badlucké pour que ça arrive deux fois au même gars ». Quant aux séquelles physiques, elles sont légères : une hanche l’empêche encore de courir et ses genoux demeurent en perte de flexibilité. « Pour ce qui est de la tête, si jamais j’ai des pertes de mémoire ou que je suis plus fou qu’avant, je crois que les gens n’oseront pas me le dire ! (rires) »



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