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[ESSAI ROUTIER] Lincoln Continental : surprise !

1 mars 2018 | Frédéric Masse

[ESSAI ROUTIER] Lincoln Continental : surprise !

J’ai aimé



/ Pas laide du tout ! J’ai vu à la télé les publicités de la Lincoln Continental (Conti, pour les intimes) avec Matthew Mc… McCo… McConaug… en tous cas, lui, là ! Et j’ai trouvé la nouvelle Continental très jolie à l’écran. Vous savez quoi ? Elle est également très belle dans la réalité. Bravo, Lincoln, pour le design distinctif, notamment dans ces poignées de porte directement intégrées dans la ligne de cadre et la nouvelle calandre… qui s’inspire sans gêne de Bentley, mais bon… C’est beau.




/ De la ouate. Difficile de faire plus confortable que cette Continental. Son insonorisation est magistrale. Ses sièges avant, avec l’option ajustable en 30 (!) points sont divins; pas dans le sens de sportif, plus dans le sens de divan. Ils gonflent, chauffent, refroidissent, massent, brassent… Bref, ils sont les compagnons parfaits des grands routiers.

/ Limo. Les places arrière sont dans la catégorie des limousines. Elles sont amples, hyperconfortables et surélevées.

/ La mission claire. La Continental ne souhaite pas s’attaquer aux allemandes. La compagnie n’a pas construit un produit mi-figue, mi-raisin. La Continental existe parce qu’elle dorlote, berce, cajole; elle n’est pas faite pour prendre une succession de courbes à un rythme effréné. Avouez que c’est aussi plus simple pour vous, le consommateur. Comme les Anglais le disent si bien : What you see is what you get.




/ Le freinage. Wow ! C’est surprenant pour une si grosse voiture, mais ça fonctionne. Ce n’est pas parce que la voiture dorlote qu’elle doit plonger, tanguer et ne pas bien freiner, comme c’était le cas auparavant quand on parlait de voitures confortables.

/ La mécanique. J’avais l’option du moteur à six cylindres à double turbo, mais ouf ! Je ne m’attendais pas à une telle accélération. Loin de moi l’idée de dire que c’est une bombe ‒ la masse à déplacer est trop importante ‒, mais 400 chevaux et 400 livres-pieds de couple parviennent à réaliser le 0-100 km en 5 secondes et des poussières.

/ Bien pensé. J’aime le système de contrôle des interactions Sync 3. Depuis que certains bogues ont été réglés, il est d’une efficacité redoutable.


J’ai moins aimé



/ Le prix. Okay, je comprends que Lincoln souhaite se repositionner comme une marque haut de gamme à part entière, mais 75 000 $ avec les options, c’est trop pour moi. La concurrence est rude et solide lorsqu’on entre dans cette fourchette de prix. Et la Volvo S90 ou encore la Cadillac CT6 ont de très solides offres !

/ À corriger s.v.p. Si l’extérieur a de la gueule à revendre, les designers de l’habitacle ne semblent pas avoir reçu les mêmes instructions. Bois trop vernis, beaucoup trop de chrome, matériaux nobles, mais utilisés d’une drôle de manière… Certains apprécieront peut-être, mais ce n’est assurément pas dans ma palette.

/ La transmission automatique à six rapports s’avère le plus important défaut mécanique (à vrai dire, l’un des seuls) de la Continental. Elle semble mal gérer toute cette puissance disponible en donnant parfois trop, même en accélérant peu et en hésitant lorsqu’on lui en demande davantage.

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