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Le mois de la poignée de main

29 septembre 2013 | Pierre Paul-Hus

Le mois de la poignée de main
Je déclare officiellement le mois d’octobre 2013 celui de la poignée de main ! Et je suggère qu’il en soit ainsi tous les quatre ans. Ceux et celles qui suivent un tant soit peu la politique municipale ont déjà compris les fondements de ma suggestion…


D’ici le 3 novembre prochain, date à laquelle prendra fin la campagne entourant les élections municipales, vous risquez fortement de croiser au moins un des candidats présentement dans la course pour obtenir un poste de conseiller. Si cela se produit, laissez-moi vous donner un conseil en tant qu’ancien candidat aux élections fédérales : soyez gentil, soyez poli. Tendez la main en retour et, si vous n’avez rien à dire, contentez-vous d’écouter ce que le candidat ou la candidate a à raconter.


Même si vous suivez distraitement l’actualité politique, la majorité d’entre vous se doutent sûrement à quel point une campagne électorale s’avère exigeante pour ceux et celles qui osent s’y lancer. Pour avoir moi-même sillonné ma circonscription de long en large durant cinq semaines en 2011, je peux vous confirmer à quel point l’exercice est à la fois stimulant et épuisant. Il demande non seulement une énergie quasi inépuisable, mais une dose massive d’humilité. On finit toujours par croiser, tôt ou tard, un ardent défenseur du clan adverse, ou encore, un autre qui déteste profondément le chef et le parti que vous appuyez. Et aussi gentil et poli soit-on, certains vont s’emporter. Croyez-moi, il n’est pas du tout agréable d’avoir à essuyer les insultes d’une personne qu’on rencontre pour la première fois, une personne à qui on a « osé » tendre la main dans le seul but de se présenter.


Comprenez-moi bien : je ne suis pas en train de vous dire d’adhérer à toutes les idées que le candidat ou la candidate vous propose. Vous avez le droit de les débattre, de ne pas être d’accord, et même d’avouer que vous avez l’intention de voter pour l’autre candidat. Tout cela est parfaitement acceptable. Cela fait partie de la game, comme le disent si bien les anglophones.


Tout ce qu’un candidat ou une candidate espère, en fait, c’est d’avoir la chance d’échanger des idées dans le respect et d’obtenir un minimum de considération pour avoir eu le courage de poser sa « face » sur une pancarte. Car du courage, il en faut de nos jours pour se lancer en politique municipale, provinciale ou fédérale. Je suis bien placé pour le savoir…


En terminant, n’oubliez pas d’aller voter le 3 novembre prochain ! C’est la récompense ultime des candidats et candidates pour tous leurs efforts déployés.

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