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FEMMES D’AUDACE – La vocation hâtive d’Ophélia-Anna Nagar

1 juin 2018 | Gilles Levasseur

FEMMES D’AUDACE – La vocation hâtive d’Ophélia-Anna Nagar
© Marjorie Roy, Optique Photo

« Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années », écrivait Pierre Corneille dans Le Cid. En juin 2015, Ophélia-Anna Nagar ouvrait, à 23 ans, son premier salon Menz Club dans Lebourgneuf, puis y ajoutait l’an dernier une version « Signature » sur Laurier. Se lancer en affaires au début de la vingtaine demande de l’audace, mais encore davantage lorsqu’on choisit de défricher les chemins peu fréquentés des soins de beauté pour hommes… Place au salon de barbier 2.0 !



Aux États-Unis, la tendance s’appelle le grooming for men. Chez Menz Club, on propose non seulement des coupes de cheveux à la mode, mais aussi la taille de la barbe, des soins du visage, des massages capillaires et des traitements contre la chute des cheveux dans un espace tendance très épuré offrant une ambiance lounge. En prime, le Menz Club Signature de Sainte-Foy comporte une boutique où sont offerts les produits utilisés au salon.

Pour expliquer en partie sa vocation hâtive, précisons qu’Ophélia-Anna a grandi dans l’univers de la mode. « Ma mère tenait une boutique de vêtements; une aventure qui a commencé dans le sous-sol de sa résidence, de sorte que dès l’enfance, j’ai participé à plein de défilés. » Puis, l’adolescente est devenue coiffeuse, se passionnant particulièrement pour les techniques de coupe masculine — dont l’entretien de la barbe — qu’elle enseigne d’ailleurs en tant que formatrice partout au Québec. À ce titre, elle assure directement la formation de son personnel féminin, qui profite ainsi des plus récentes avancées dans ce domaine. « Je me suis rendu compte que les hommes ne disposaient pas à cet égard de l’équivalent de ce qui est proposé aux femmes et j’ai décidé de remédier à cette lacune. Tellement d’hommes voient presque leur visite chez le coiffeur comme une tâche; je voulais en faire une expérience sensorielle à laquelle on prend vite goût. J’ai fait mes devoirs, fouillé sur Internet concernant cette tendance, réalisé un plan d’affaires, effectué une étude de marché et franchi toutes les étapes de création d’une entreprise. »

« Chaque fois que je me fixe un but et que je l’accomplis, ça me transporte… Il faut toujours que je me surpasse. Je poursuis donc sans relâche un nouvel objectif, j’ai toujours un défi à relever. Celui d’être entrepreneure était synonyme de confiance en soi. Ne jamais lâcher. Je savais qu’une idée géniale est un gage de réussite. »

Aux gens qui s’étonnent d’un parcours aussi précoce, la jeune femme explique que depuis l’enfance, le sentiment d’accomplissement est celui qui la stimule le plus. « Chaque fois que je me fixe un but et que je l’accomplis, ça me transporte… Il faut toujours que je me surpasse. Je poursuis donc sans relâche un nouvel objectif, j’ai toujours un défi à relever. Celui d’être entrepreneure était synonyme de confiance en soi. Ne jamais lâcher. Je savais qu’une idée géniale est un gage de réussite. Après trois années, je constate qu’on doit également s’investir à plein dans sa réalisation, faire preuve de volonté, se relever les manches et bien vendre son concept. » Comme elle l’avait d’ailleurs fait lors de son passage à l’émission Dans l’œil du dragon en 2016, ce qui lui a apporté beaucoup de visibilité. Fidèle à elle-même, Ophélia-Anna Nagar a bien sûr d’autres défis à relever. « Sans vouloir trop en dévoiler quant à mes audaces futures, je peux dire que j’envisage de devenir la référence dans mon domaine. »




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