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Essai routier du Cadillac Escalade ESV

10 février 2015 | Frédéric Masse

Essai routier du Cadillac Escalade ESV

Du panache



« Il est énorme, ce camion. » C’est la toute première réflexion que j’ai eue en effectuant l’essai routier du Cadillac Escalade ESV. Une chose est certaine : impossible de passer inaperçu au volant d’un tel mastodonte… sauf peut-être au club de golf Le Mirage appartenant au couple Dion-Angélil où, là, je me fondais dans le décor ! (Hum, hum…)



Complètement renouvelée, cette quatrième génération de l’Escalade ESV partage sa plateforme (K2 chez GM) avec le Suburban et le Yukon. Il est l’un des derniers véritables camions dotés d’un châssis à échelle.



Mieux à tous points de vue



Ferme mais confortable, la suspension magnétique offerte de série effectue un travail admirable, si bien qu’on a moins l’impression de conduire un gros paquebot. La nouvelle direction à assistance électrique fait aussi du bon boulot. Que ce soit pour les changements de voie ou pour les manœuvres urgentes, le Cadillac offre une stabilité étonnante, dans la mesure, bien sûr, de sa taille et de son poids. On sent ce qui se passe entre le volant et la route. Par rapport à la génération précédente, c’est un bond de géant. Soulignons également qu’on peut équiper l’Escalade de roues de 22 pouces en cochant l’option « démesure », aussi appelée « collection Luxe ». Autrement, il faudra se contenter de roues de 20 pouces (sic).





Le ESV étant plus long de 14 pouces, sa taille  (déjà gigantesque, on s’entend !) rappelle celle d’un petit autobus. Il faut le préciser : ce VUS ne fait pas dans la demi-mesure. Excessif, il prend même du volume (1,5 po en largeur et 1,4 po en longueur) par rapport à la version précédente. Malgré cet embonpoint supplémentaire, la finition extérieure s’avère plus raffinée, que l’on pense à son éclairage à DEL partout, ou encore, à ses lignes plus affirmées. On est moins en présence d’un « gros jouet ».



Un vrai de vrai camion



Sous le capot de l’Escalade ESV se cache un immense et puissant V8 de 6,2 litres, qui produit 420 chevaux (17 de plus que l’ancienne génération). Le moteur bénéficie également d’un couple supérieur de 43 livres-pieds, pour un total de 460 livres-pieds. Sa mécanique compte sur une transmission à six rapports (on aurait pu s’attendre à plus de vitesses, mais bon…) d’une bonne douceur et d'une grande efficacité. Résultat ? L’ESV ne traîne pas, malgré sa taille éléphantesque. En fait, le 0-100 km s’effectue en environ six secondes. Pour un véhicule de ce poids et de cette taille, doté d’un véritable système à quatre roues motrices, c’est toujours un peu surprenant d’avoir autant de oomph sous le pied droit. Toutefois, comme vous vous en doutez, l’Escalade a soif… très soif. Vous dépasserez aisément les 16 litres/100 km en circuit urbain. Sur la route, vous parviendrez, en étant très très gentil, à rouler sous la barre des 13 litres/100 km.





À l’intérieur du véhicule, c’est une véritable caverne d’Ali Baba qui s’ouvre devant nos yeux. Il faut d’ailleurs souligner le pas de géant réalisé par GM sur ce plan. C’est gros (on s’en doute), mais de meilleur goût. Autrement dit, Cadillac a substitué le raffinement qu’a adopté Cadillac pour ses derniers modèles à l’effet bling-bling (il en reste encore, n’en doutez pas). Nous sommes cependant toujours dans l’univers de la marque : celui des cuirs soyeux, des sièges ultra-confortables (notez que les sièges avant sont chauffants et ventilés de série), du tableau de bord reconfigurable et des écrans immenses. Seul point négatif : vous risquez de pester contre le système CUE, normalement destiné à nous simplifier la vie en intégrant la plupart des interactions avec le véhicule, comme la ventilation, la navigation, le système stéréo, etc. Pour ma part, je le déteste toujours autant, même après quatre essais différents.



Sur une note plus positive, sachez que l’espace intérieur de la grosse bête vous permet d’asseoir jusqu’à huit personnes. Même quelqu’un de la taille de Michael Jordan devrait s’y sentir comme dans un grand loft. Point magique : il reste encore amplement d’espace derrière la banquette pour y trimbaler le matériel de toute la famille. Soulignons aussi le fait que les sièges s’abaissent en un tournemain grâce à un simple bouton : incroyablement pratique ! Enfin, malgré ses airs de caverne, le Cadillac se veut fort bien insonorisé et son système stéréo Bose à 16 haut-parleurs est littéralement décoiffant !



En résumé, la nouvelle génération du Cadillac Escalade marque des points : elle est plus belle, mieux dessinée, mieux construite, en plus d’être dotée des dernières technologies en matière de sécurité active et passive. Le véhicule demeure clinquant, mais en version plus raffinée. Il a bien des concurrents, mais aucun d’entre eux n’offre autant de volume, d’espace et de capacité de remorquage (jusqu’à 8 300 livres) ni un tel châssis que la version ESV qui, elle, se veut unique. C’est de loin le plus intéressant VUS américain de luxe, malgré son système CUE compliqué et sa consommation d’essence élevée. On peut certainement se questionner sur son utilité, mais pas sur le produit fini. Si vous avez besoin d’un véhicule de cette catégorie, le Cadillac comblera vos moindres désirs.



Modèle essayé : Cadillac Escalade ESV


Prix de base (Cadillac Escalade) : 83 245 $


Prix du modèle essayé : 97 080 $


Moteur : V8 6,2 litres de 420 chevaux et 460 livres-pieds de couple


Transmission : Automatique à six rapports


Concurrents : Land Rover Range Rover, Lexus LX, Lincoln Navigator, Mercedes GL


 


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