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Essai routier de la Mercedes SLK 350

8 novembre 2011 | Frédéric Masse

Essai routier de la Mercedes SLK 350


De toutes nouvelles frontières



La nouvelle SLK repousse très loin ses anciennes limites. Celle qui se voulait jolie, sympathique et noble est devenue, à sa troisième génération, un tout nouveau type de voiture. Dès que l’on tourne la clé, dès que l’on appuie sur l’accélérateur, voire dès le premier coup d’œil, on comprend que les ingénieurs ont travaillé dans une tout autre direction avec ce roadster, qui s’avère assurément plus costaud, plus sportif et plus musclé que dans le passé.



Belle en dedans comme en dehors


Mercedes a mis le paquet avec sa nouvelle SLK. Exit, le design un peu timide. Ce nouveau roadster rappelle d’ailleurs la SLS en format miniature. Elle possède une belle gueule, qui s’éloigne des designs un peu plus maniérés des anciennes générations. Ses roues grand format, son capot en aluminium qui s’allonge, son arrière-train très court et sa ligne résolument plus agressive lui procurent une allure tout à fait singulière.


Quant à l’habitacle, il est moderne, sobre et chic. Nous sommes en terrain connu, bien que renouvelé. Constat intéressant : bien qu’elle soit conçue pour accueillir deux personnes, on trouve amplement d’espace pour la tête, les épaules et les jambes, même pour les conducteurs de plus de six pieds. Le toit semi-transparent (qui est aussi offert en version Magic Sky Control et se teinte à la simple pression d’un bouton) de ma voiture d’essai permettait de mieux respirer, éliminant toute sensation de claustrophobie parfois ressentie à bord de ces petits véhicules.


Autre détail intéressant : j’ai adoré l’éclairage rouge de nuit, qui donne vraiment l’impression d’être à bord d’une voiture unique. Ajoutez des sièges enveloppants et douillets, et j’ai pu rouler des kilomètres et des kilomètres sans jamais me lasser. Enfin, la cerise sur le gâteau : j’ai pu le faire le toit baissé, même par temps froid, grâce au Airscarf, ces buses de ventilation situées dans l’appui-tête, qui m’ont tenu bien au chaud.


L'habitacle est moderne, sobre et chic.
L'habitacle est moderne, sobre et chic.

Plus belle et plus puissante


La nouvelle Mercedes SLK 350 propose également un tout nouveau moteur, plus puissant. Ce V6 de 3,5 litres génère 302 chevaux. Il faut l’entendre vrombir dès qu’il se met en marche… Outre les AMG, je n’avais jamais entendu quelque chose du genre chez ce constructeur allemand. Avec ses 273 livres-pied à 3 500 tours/minute, le couple est présent tout le temps. Peu importe le régime, la machine est prête à bondir sur ses quatre roues.


Petit bémol cependant : la transmission automatique à sept rapports, bien que fluide et très douce, se veut encore un peu trop… fluide et douce pour une voiture avec tant de caractère. Elle est tout de même plus agressive que la majorité des transmissions automatiques; elle se permet même des changements hâtifs lors de la rétrogradation, question de faire tourner le moteur un peu plus fort. Mais j’aurais apprécié une transmission manuelle ou à double embrayage, comme la PDK de Porsche, par exemple. Malgré ce très petit détail, la Mercedes parvient à effectuer le 0-100 km en environ 5,5 secondes.


La suspension réglable de mon modèle d’essai pourrait donner des leçons de conduite (au sens figuré, évidemment) à certaines compétitrices. Elle se veut douce lors des balades candides et se resserre d’un bon cran lorsqu’on pousse la machine. Je me suis amusé à faire déraper l’arrière sur l’asphalte mouillée. Je ne croyais pas avoir autant de plaisir au volant d’une SLK. Sur le plan du freinage, la Mercedes est tout aussi impressionnante. Les quatre gros disques stoppent la voiture en moins de temps qu’il n’en faut pour crier « freiiiiiinnnnee ».


Détail étrange : la direction de la Mercedes ressemble à une Mini Wheat. À basse vitesse, elle donne l’étrange impression d’être plus ou moins connectée avec le bitume. On la sent flotter un peu… Mais dès que l’on augmente le pas, la voiture se transforme littéralement, direction comprise. Son assistance est quasi parfaite et il devient agréable de faire danser la jolie demoiselle. On se sent en parfait contrôle et c’est exactement ce que l’on recherche avec ce type de voiture.


En résumé, Mercedes a réalisé un travail très sérieux sur cette nouvelle SLK, qui s’inscrit maintenant dans une lignée de voitures au tempérament sportif, mais qui propose toutefois douceur et doigté. Pour quiconque aime conduire, elle s’avère un choix vraiment intéressant dans la catégorie, au même titre qu’une Porsche Boxster, une Audi TT ou une BMW Z4. Mais comme aucune de ces voitures ne possède le même caractère, vous serez dans l’obligation d’en faire l’essai avant d’arrêter votre choix. Pauvre vous…


Fiche technique



  • Modèle d’essai : Mercedes SLK 350

  • Prix de base : 66 500 $

  • Prix du modèle essayé : 71 850 $ (approx.)

  • Moteur : V6 de 3,5 litres/ 302 chevaux à 6 500 tr/min / 273 lb-pi entre 3 500 et 5 250 tr/min

  • Transmission : automatique à sept rapports



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