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Essai routier de la Cadillac ATS

9 novembre 2013 | Frédéric Masse

Essai routier de la Cadillac ATS

Oh my God !



Cadillac me renverse. La marque vit actuellement son âge d’or. Après la XTS, sa berline amirale s’adressant à un public un peu plus « pépère », on nous présente l’ATS… qui se veut tout le contraire.



 



Mais voilà, la petite nouvelle marque l’entrée sérieuse de Cadillac dans la catégorie bondée des berlines compactes de luxe. Et elle ne se prend pas pour n’importe qui, attaquant de front la référence de la catégorie, la BMW Série 3. Alors, est-ce que l’ATS, à l’instar de la CTS, pourra démontrer des qualités si intéressantes que j’en demeurerai bouche bée ? Ce serait tout un exploit !



 




Il fallait des « couilles » à Cadillac pour entrer, sans véritable historique, dans la chasse gardée des allemandes et des japonaises.






Plaisir à profusion



Il fallait des « couilles » à Cadillac pour entrer, sans véritable historique (la Catera, selon moi, ne compte même pas, ayant été construite par l’ancienne compagnie, celle d’avant la faillite), dans la chasse gardée des allemandes et des japonaises. Oui, la CTS avait été un résultat fort concluant, mais il ne s’agissait pas d’une berline sportive, plutôt d’une grosse berline au tempérament sportif. L’ATS, c’est autre chose, c’est la tentative de Cadillac de créer une anti-BMW Série 3. Rien de moins.



J’ai entendu tellement de prétendants s’attaquer à l’allemande que je n’y porte même plus attention. C’était le cas jusqu’à ce que je m’assoie dans la nouvelle ATS. D’abord, en regardant la fiche technique, on constate de visu que le constructeur américain n’a pas pris les choses à la légère. Poids plume, suspension bien pensée et choix de trois moteurs : un quatre cylindres de 2,5 litres, un V6 de 3,6 litres et, celui de ma voiture d’essai, soit un puissant deux litres turbo de 272 chevaux. En moins de six secondes, cette petite merveille parvient à franchir le 0-100 km/h. Non, le moteur ne tourne pas doux et rond comme celui de BMW, ni même comme celui de Mercedes, mais il parvient tout de même à faire sourire. Parole de scout. J’aurais aimé plus de sonorité, mais bon… il paraît que ça ne plaît pas à tout le monde et c’est un problème qui se règle facilement chez un bon préparateur.





Si vous optez pour l’ATS, vous aurez aussi un choix à faire entre la propulsion (parce que, oui, il s’agit à la base d’une plateforme de propulsion, d’où émane tout ce plaisir) et la traction intégrale. Vous devrez également choisir entre l’option manuelle ou l’automatique à six rapports (si vous optez pour la traction intégrale, vous devrez assumer l’automatique). Je vous entends déjà demander : « Comment Cadillac peut-il offrir une toute nouvelle voiture avec une transmission à six vitesses, alors que certaines concurrentes proposent des huit rapports ? » Eh bien… votre question est très pertinente. Je ne comprends pas non plus ce point, mais au moins, elle travaille très bien.



Pour ceux et celles qui aiment conduire, sachez que l’ATS offre l’une des directions les plus communicatives de la catégorie. Idem pour la suspension, qui se veut une véritable merveille (prenez note qu’une suspension magnétique est également offerte en option). Le plus agréable dans toute l’histoire, c’est que la voiture demeure tout à fait civilisée dans la plupart des circonstances. Il faut pousser la petite bête un peu plus loin dans les courbes pour découvrir son potentiel. La Cadillac ATS, comme la BMW, a un tempérament joueur. Les ingénieurs lui ont laissé juste assez de liberté pour s’amuser sans risquer de « se planter ». Vraiment, l’ATS m’a impressionné sur toute la ligne et ce compliment s’applique aussi au freinage, qui est puissant et assuré.




Pour ceux et celles qui aiment conduire, sachez que l’ATS offre l’une des directions les plus communicatives de la catégorie.




 



Talon d’Achille



Néanmoins, l’ATS n’est pas parfaite et son talon d’Achille se trouve à l’intérieur de la voiture… D’abord dans son système de contrôle des interactions CUE, le même que dans la XTS. Cadillac en est à ses premières armes avec ce type de système. Je suis d’accord qu’il s’agit du futur dans le domaine de l’automobile, mais est-ce tout de même possible de simplifier les manipulations, de les rendre plus instinctives ? Pour ma part, ce système m’a fait sortir de mes gonds ! Je suis parvenu à me familiariser après un moment, mais le constructeur doit se rendre à l’évidence que ce système exige trop d’efforts de concentration et requiert que l’on quitte la route des yeux trop longtemps. C’est dangereux.



Côté espace, la banquette arrière et le coffre ne sont pas très grands, si bien que même les enfants s’y trouveront à l’étroit, surtout si le conducteur et le passager avant sont de bonne taille. Il faut aussi souligner que les sièges avant offrent un support insuffisant. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi les sièges plus sportifs ne viennent pas de série dans l’ATS. Pour le reste, c’est très réussi : la chaîne stéréo est puissante, la présentation est soignée, le cuir est haut de gamme, la qualité des matériaux est intéressante et le design est recherché.



En conclusion, est-ce que l’ATS est la meilleure de sa catégorie ? Oui… et non. Mais elle se trouve si près du but que je la classe dans le top-3. Ceux et celles qui lorgnent du côté de BMW ou même de la nouvelle Lexus IS doivent absolument faire un détour chez Cadillac et tester l’ATS avant de prendre une décision finale. Si vous le faites, vous m’en donnerez des nouvelles.



 



Prix de base : 35 195 $


Prix du modèle essayé : 55 610 $


Moteur : 4 cyl. turbo de deux litres de 272 chevaux à 5 500 tr/min et couple de 260 lb-pi à 1 700-5 500 tr/min


Transmission : automatique à six rapports


Concurrentes : Acura TL, Audi A4, BMW Série 3, Infiniti Q50, Lexus IS, Lincoln MKZ, Mercedes Classe C, Volvo S60


 



 



 



 



 


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