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Essai routier de l’Acura RDX

2 mai 2013 | Frédéric Masse

Essai routier de l’Acura RDX


Le petit frère du MDX




Ceux et celles qui me lisent régulièrement dans PRESTIGE savent que le modèle MDX d’Acura demeure, encore et toujours, une des mes références en matière de véhicules grands utilitaires sport (VUS) de luxe. Contrairement à ce dernier, le RDX, dans son ancienne génération, faisait toutefois office de parent pauvre et pouvait difficilement faire le poids dans sa catégorie depuis son arrivée sur le marché en 2007. Mais le constructeur a su remédier à la situation lors de la refonte du véhicule, si bien que la dernière génération du RDX prend véritablement des allures de mini MDX.


TOUT NOUVEAU, TOUT BEAU


Depuis l’arrivée du BMW X3 en 2004, la catégorie des VUS
compacts de luxe a littéralement explosé. Il est ainsi devenu
primordial de trouver sa niche pour se démarquer de la
concurrence; c’est ce qu’Acura a fait avec son nouveau RDX.
Autrefois offert avec un gourmand quatre cylindres turbo, le
RDX plaçait le sport avant le confort, sans pouvoir prétendre
aux grands honneurs des plus sportives de sa catégorie.
C’était bien mal parti.


Depuis, Acura a rectifié le tir et propose désormais un très
doux moteur V6 de 3,5 litres, qui consomme d’ailleurs moins
que l’ancien quatre cylindres. Plus linéaire et mieux adapté, le
modèle répond mieux à toutes les demandes. Sa transmission
à six rapports offre, elle aussi, un mélange de finesse et
d’efficacité. Au volant, on ne se trouve plus à manoeuvrer une
petite bête nerveuse, mais une machine nettement plus solide
et capable d’en prendre, avec une conduite plus docile. J’ai
entre autres apprécié la douceur générale de son roulement
et sa suspension conciliante qui, cela dit, est loin d’être
endormie. En fait, tout comme pour le MDX, on découvre les
vraies capacités du RDX lorsqu’on repousse ses limites. On
se rend alors compte qu’il offre tout ce qu’il faut pour avoir
du plaisir au volant, mais qu’il possède également l’aplomb
nécessaire pour bien réagir en cas d’urgence, grâce à sa très
efficace traction intégrale de série. Idem pour le moteur
de 273 chevaux, qui permet d’atteindre 0-100 km/h en
7,5 secondes environ. Rien d’exceptionnel, mais tout à
fait acceptable pour un véhicule de
cette catégorie. En reprise et lors de
dépassement, le couple s’avère également
suffisant pour une conduite quotidienne
agréable. La dynamique n’atteint certes
pas le niveau d’une BMW X3 ou d’une
Audi A5, mais, entre vous et moi, elle est
amplement suffisante pour la majorité
des conducteurs.



Autre point positif pour le RDX : sa
fiabilité. Même s’il s’agit d’un nouveau
modèle, les produits de la marque
obtiennent une cote de fiabilité au-dessus
de la moyenne et, de manière générale,
les coûts d’entretien sont souvent plus
raisonnables une fois que la garantie est
échue. Tous les concurrents ne peuvent
prétendre en offrir autant.


PLUS, PLUS, PLUS !


Lorsqu’on découvre le nouvel habitacle
du RDX, on comprend à quel point Acura
n’a pas pris les choses à la légère. Il n’est
pas question ici de luxe et de sobriété
allemande, mais plutôt d’une atmosphère
tout à fait japonaise. Le constructeur n’a
nullement tenté de copier la concurrence et
propose une allure qui lui est propre. Grand
bien lui fasse ! Oui, au départ, on peut
trouver qu’il y a beaucoup de commandes
et de boutons, mais pour ma part, à aucun
moment, je ne me suis ennuyé d’une
manette centrale. Prenez des notes, chères
allemandes. Prenez également note de
l’équipement de base offert par votre
concurrente : phares HI D, caméra de recul,
toit ouvrant, sièges en cuir…


Derrière le volant, on trouve rapidement
une position de conduite confortable,
quel que soit notre gabarit. Acura
a encore le don de construire de
magnifiques sièges et travaille fort sur
l’insonorisation. Le même commentaire
s’applique aux sièges arrière. Le coffre
et l’espace de rangement sont corrects.
Acura n’a toutefois pas cru bon d’offrir un
plancher parfaitement plat lorsque les
sièges arrière sont rabattus. Un détail très
étrange pour un véhicule aussi récent !


En résumé, le RDX de la nouvelle
génération m’a vraiment impressionné.
Non parce qu’il se démarque des autres
dans sa catégorie, mais parce qu’il fait
bonne figure, comme son grand frère,
le MDX. Et comme celui-ci, il arrive très
bien équipé, même dans sa livrée de
base. Si l’on considère sa fiabilité (selon
l’historique d’Acura en la matière), sa
valeur de revente probable (je crois qu’elle
sera nettement meilleure que le RDX
actuel) et son rapport qualité-prix, ce
modèle figure parmi les meneurs, bien
qu’honnêtement, je crois qu'on a affaire
à toute une équipe de médaillés d’or dans
cette catégorie. C’est un peu comme si on
alignait sur la ligne de départ des nageurs
qui sont tous du calibre de Michael Phelps
aux Jeux olympiques… difficile de choisir
son corridor. Personnellement, j’ai une
petite préférence pour la Audi Q5 et la
BMW X3, mais à ce stade-ci, c’est vraiment
une question de goût, car les différences
entre les voitures de cette classe sont
minimes. Chose certaine : aucune
catégorie n’offre autant de choix de si
grande qualité !



Fiche technique

  • Prix de base : 41 050 $

  • Prix du modèle essayé : 46 110 $

  • Moteur et transmission : V6 de 3,5 litres,

  • 273 chevaux à 6 200 tr/min , 251 lb.-pi. à 5 000 tr/min,

  • transmission automatique six vitesses


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