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Entretien avec Sam Hamad – Une stratégie pour entreprendre… de A à Z

3 mai 2012 | Johanne Martin

Entretien avec Sam Hamad – Une stratégie pour entreprendre… de A à Z
« Chaque Québécois qui a une ambition doit pouvoir la réaliser. De la même façon qu’il est possible de repérer, très jeune, un futur artiste, un sportif ou un scientifique, il faut être en mesure de reconnaître les futurs entrepreneurs. Tout cela, dans une stratégie qui se déploie de l’école primaire jusqu’au moment de céder son entreprise. »


C’est ainsi que le ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, Sam Hamad, formule ses espoirs et entrevoit la Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat 2011-2014, annoncée en novembre dernier, une première au Québec et au Canada.


Intitulée Foncez ! Tout le Québec vous admire, l’initiative lancée par son prédécesseur, Clément Gignac, est issue d’une vaste tournée de consultation amorcée à l’automne 2010. Deux motivations sont à l’origine de ce chantier sans précédent : la province doit produire davantage d’entrepreneurs et ceux qui s’apprêtent à prendre leur retraite doivent être remplacés.


« Par rapport aux autres provinces, nous accusons un retard, commente M. Hamad. Le Québec est pourtant reconnu comme un peuple de créateurs et de gens qui innovent. Stimuler l’entrepreneuriat, c’est mettre en valeur le talent québécois. C’est faire le pari de l’innovation où nous excellons déjà. Avec cette stratégie, nous voulons développer la fibre entrepreneuriale, renforcer notre action et dynamiser les initiatives qui se déploient sur le terrain par des milliers de partenaires. »


Articulée autour de cinq axes – valoriser, développer, soutenir, optimiser et dynamiser –, la Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat prévoit des investissements de quelque 450 millions de dollars sur 3 ans. Combiné aux fonds de financement, aux programmes en place et à l’apport du privé, cet argent frais porte à 2,6 milliards de dollars l’offensive globale en faveur de l’entrepreneuriat.


Des exemples


Campagne de promotion, bourses, écoles à projet entrepreneurial, stimulation des affaires pour les jeunes par le Web et les médias sociaux, réseaux d’accompagnement, accès accru au financement, programmes d’aide restructurés et simplifiés, renforcement du rôle des centres locaux de développement : les actions projetées couvrent tous les âges et toutes les étapes de la vie d’un entrepreneur.


« Il existe déjà des exemples concrets de choses très intéressantes qui se font en ce moment même à Québec. Pensons simplement à l’École-des-Cœurs-Vaillants, qui est la première école communautaire entrepreneuriale au Québec et au Canada. Ou encore à l’émission VoirGRAND.tv produite ici par Anne Marcotte et qui constitue une source de motivation pour tous ceux et celles qui envisagent de se lancer en affaires », illustre le ministre du Développement économique.


Un comité d’orientation et de suivi composé exclusivement de dirigeants d’entreprises est présentement en formation pour s’assurer que les mesures soient adaptées à la réalité et correspondent aux besoins des entrepreneurs. Chacune des 17 régions administratives y sera représentée.


« L’entrepreneuriat est l’un des principaux moteurs de notre économie, termine Sam Hamad. C’est un maillon névralgique pour créer de la richesse et des emplois. Actuellement, ils sont 186 000 dans la province à avoir emprunté cette voie. La beauté de la nouvelle stratégie, c’est le partenariat qui la caractérise; plus elle est enracinée, plus elle va durer, parce que tout le monde partage les mêmes objectifs. »


Pour consulter le contenu de la Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat




La Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat comporte plusieurs cibles à atteindre d’ici 2020, notamment :



  • L’augmentation des intentions d’entreprendre auprès de 140 000 personnes;

  • Le lancement en affaires de 50 000 nouveaux entrepreneurs;

  • L’amélioration de 15 % du taux de survie après un an des entreprises de cinq employés et plus;

  • Un taux de transmission d’entreprises réussi, après trois ans, d’au moins 75 %.



Source : Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation

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