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Élections du 4 septembre : une carte électorale bigarrée

4 octobre 2012 | Donald Charette

Élections du 4 septembre : une carte électorale bigarrée
La carte électorale de la région de Québec est, depuis le 4 septembre, aussi bigarrée que le logo de la Coalition Avenir Québec (CAQ). On trouve, répartis sur les deux rives, quatre libéraux, huit caquistes et deux péquistes, si on étire la carte jusqu'à englober Charlevoix.


C'est un renversement par rapport au résultat des élections générales de 2008, qui s'étaient soldées par une domination du Parti libéral du Québec. Grosso modo, les libéraux et les caquistes se sont échangé cinq circonscriptions électorales, pendant que le Parti québécois (PQ) maintenait les siennes, soit Taschereau et Charlevoix.


Les sondages laissaient présager un balayage de l'équipe de François Legault, mais le nouveau parti a manqué de jambes sur le terrain. On doit déceler dans l'élection du 4 septembre un vote stratégique, sinon une sagesse populaire. Les électeurs de la région ont manifesté leur mécontentement envers le gouvernement sortant pour sa gestion en général.


Des circonscriptions comme Charlesbourg, Montmorency, Vanier-Les-Rivières, Lévis ont changé de camp, mais les libéraux ont tout de même sauvé les meubles. C'est une façon pour les gens de Québec de reconnaître que le gouvernement Charest a tout donné, ou presque, à sa capitale, y compris un nouvel amphithéâtre.


Avec huit élus, la CAQ est en bonne position pour la prochaine fois, à la condition, évidemment, qu'elle constitue une opposition responsable.


Le PQ traîne la patte dans la faveur populaire et se classe souvent troisième dans la région. Les électeurs ont pourtant décidé de maintenir un accès direct avec le pouvoir péquiste en réélisant Agnès Maltais dans Taschereau.


Le fait que Mme Marois soit, accessoirement, députée de Charlevoix et originaire de la rive sud devrait aussi profiter à Québec et soutenir son élan.


Donc :

  • un merci aux libéraux;

  • une base solide pour la CAQ;

  • un lien avec le pouvoir péquiste.




Somme toute, les électeurs avaient une bonne lecture en ce 4 septembre. Toutefois, ce portrait apparaît temporaire et pourrait changer radicalement… dans quelques mois.



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